La richesse de la musique Réunionnaise


Lors de la Fête de la Musique, l'île de La Réunion célèbre la diversité musicale avec passion. Cet article vous invite à découvrir l'univers envoûtant de la musique réunionnaise et à explorer les instruments qui la rendent si vivante. Prenez en plein les oreilles ! Des sons doux du Kayamb à l'énergie frénétique du Maloya, plongez dans une multitude de mélodies uniques !


Un peu d’histoire …

L'histoire de la musique réunionnaise est étroitement liée à l'histoire de l'île de La Réunion elle-même. A l’image d’une population métissée, la musique ainsi que la danse réunionnaises découlent de la rencontre de multiples population, africaines, malgaches, indiennes et chinoises. Ainsi, elles ont apporté leurs traditions musicales distinctes. Au fil du temps, ces traditions se sont mélangées, donnant naissance à des genres musicaux uniques et influents.

Originaire d'Afrique de l'Est ou de Madagascar, le Maloya a été introduit par les esclaves et s'est enraciné dans la culture créole pendant la période de l'engagisme sur les plantations sucrières. Pendant les années 60-80, il est un vecteur de revendications politiques, puis s'est transformé en une expression culturelle et musicale majeure de l'identité réunionnaise. Traditionnellement, le maloya était interprété par des groupes familiaux qui se le transmettaient de génération en génération. Il se présentait sous la forme d'un dialogue entre un soliste et un chœur.

Un autre genre musical important à La Réunion est le Séga. Le Séga est un genre festif et dansant, qui serait né du quadrille, en France. il est caractérisé par des mélodies entraînantes, des rythmes enjoués et l'utilisation d'instruments tels que le kayamb. Il est souvent accompagné de danses animées et de paroles racontant des histoires de la vie quotidienne. A savoir que chaque île de l’archipel de l’océan Indien possède son propre séga, avec ses propres instruments, danses et rythme ! 

Au fur et à mesure de l'évolution de la société réunionnaise, de nouveaux genres musicaux ont émergé, combinant des influences locales et internationales. Par exemple, Le maloya est aujourd'hui chanté et dansé sur scène par des groupes professionnels ou semi-professionnels et la forme des textes est beaucoup plus variée. De nombreuses formes existent désormais : maloya-rock, maloya-reggae (malogué), maloya-fusion, maloya-jazz…

Quelques instruments …

Le tambour malbar (ou : ravanne appelé comme cela sur l’île voisine Maurice) : fabriqué à partir d'un fût en bois, généralement en bois de palmier ou de filaos, recouvert d'une peau de cabris. Il a une forme cylindrique et la peau est tendue sur le fût à l'aide de cordes ou de lanières en cuir, et il est souvent chauffé avant d'être jouée pour améliorer sa sonorité. Pour jouer, le musicien utilise ses mains et des baguettes en bois. Cet instrument est essentiel lors des cérémonies religieuses hindoues, telles que les pujas et les cavadees. Il est le symbole de l'héritage culturel indien à La Réunion, et il joue un rôle central dans les festivités et les manifestations culturelles de l'île.

Piker : Il se compose d'un cylindre en bambou frappé avec deux baguettes et produit des sons percussifs et résonnants qui ajoutent une dimension rythmique à la musique réunionnaise.

Kayamb : Le kayamb est l'un des instruments les plus emblématiques de la musique réunionnaise. Il est composé de cannes à sucre creuses attachées ensemble, remplies de graines ou de galets. En le secouant et en le tapant avec les mains, le joueur crée un rythme entraînant et mélodique.

Le "roulèr" : c’est un tambour tubulaire spécifique à La Réunion. Il repose horizontalement sur une cale et est issu du métissage des influences africaines. Il ressemble au tambour "ka" de la Guadeloupe. Le nom "rouleur" vient du mouvement des mains du joueur ou de la danse des Noirs. Fabriqué en utilisant du bois local, il est joué à mains nues et la peau est tendue avec un système de cordage. 

Le bobre : c’est un instrument de musique traditionnel de La Réunion. Il ressemble à une petite guitare avec une caisse en calebasse et des cordes en boyau de zébu.

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